Haras de Gouffern
Présentation
Le Haras de Gouffern se situe à la limite sud du Pays d’Auge, en plein cœur du terroir du Haras National du Pin, le long de la Vallée de l’Ure. Ses terres, très riches en alluvions, présentent une qualité minérale exceptionnelle qui a octroyé au Haras du Pin sa réputation.
La propriété s’étend sur 125 hectares et comprend 54 boxes, dont 4 boxes de poulinage avec caméra, 5 boxes d’étalons ainsi qu’un boxe vétérinaire équipé d’une barre de gynécologie et d’un laboratoire attenant. Le haras possède également un marcheur et un manège couvert pour le travail des chevaux et la monte.
Histoire
Le haras a été acquis en 1998 par Jean-Pierre de Gasté, qui y a entrepris de vastes travaux de rénovation. Auparavant, le domaine, connu sous le nom de Haras de la Vente, appartenait à l’américain Lawrence Gelb, qui a connu de nombreux succès en France. En 1985, un des élèves du haras a fait afficher un top price aux ventes d’août, pour un yearling par Bellypha et Indigène, gagnante de Groupe également élevée au haras. Nommé Hard Leaf, le poulain a été vendu au Cheik Maktoum Al Maktoum pour 7 millions de francs, soit plus d’un million d’euros, et est devenu plus tard étalon. Par le plus grand des hasards, c’est Jean-Pierre de Gasté, également courtier, qui en était le sous-enchérisseur à Deauville.
Sous sa nouvelle entité, le haras a notamment élevé la légende anglaise de l’obstacle, Big Buck’s, lauréat de 17 Groupes, dont 10 Groupes incluant 4 éditions de la World Hurdle à Cheltenham de 2009 à 2012.
Haras de La Genevraye
Présentation
Ancré non loin de Gouffern, le Haras de La Genevraye s’étend sur 450 hectares d’un seul tenant dont 250 hectares d’herbages et 200 hectares de bois.
Le domaine se situe à 160 km de Paris, au cœur du Pays du Merlerault dont la qualité des terres a fait la renommée de grands élevages tels le Haras de Saint Léonard des Parcs, ancienne propriété de la famille Wertheimer ou La Coquenne, ancien haras de l’Aga Khan.
Repris depuis peu par Jean-Pierre de Gasté, le haras est actuellement en cours de profonde rénovation afin de le transformer en un établissement moderne de grand standing.
Histoire
La propriété est dans la famille Gasté et ses aïeux, les Perier de La Genevraye, depuis l’an 1453. Jean Pierre de Gasté représente la 21e génération de la même famille sur le domaine.
La qualité des herbages ainsi que le cadre exceptionnel de La Genevraye avaient notamment séduit Etienne Pollet. Ce grand professionnel a entrainé plusieurs gagnants de Groupe 1 élevés au haras tels Canadel, lauréat du Prix de la Salamandre (Gr.1) ou High Bulk, gagnante du Prix de l’Abbaye de Longchamp (Gr.1). Au fil des générations, d’autres gagnants ont vu le jour à La Genevraye, parmi lesquels Sémillant, vainqueur du Manhattan Handicap (Gr.1) et Amen, lauréat du Hollywood Derby (Gr.1). Des étalons renommés s’y sont également succédés tels Isard II, Négofol ou encore Monarch.
Les Personnages de la Famille
Le Haras de La Genevraye a été le fief, voilà près de deux cents ans, du Comte Louis Achille Périer de la Genevraye, ancêtre de Jean-Pierre de Gasté immortalisé en littérature par Jean de La Varende et au cinéma par Jean Marais. Officier sous le Premier Empire, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur pour son courage lors de la bataille de Montmirail. Le 13 mars 1814, lors de la prise de Reims, il reçoit “treize blessures terribles” et est “laissé pour mort sur le champ de bataille”. Il survit mais demeure néanmoins profondément défiguré. Il se retire sur ses terres natales de La Genevraye et reste à l’abri des regards le temps qu’un artisan lui fabrique un masque de cuir, d’où lui vient son surnom de “Nez-de-Cuir”. Féru de courses et passionné d’élevage, il participe à la création du champ de course du Haras du Pin et d’une école de dressage à Sées et commence à élever des pur-sang à La Genevraye.
Dans la continuité, d’autres membres de la famille ont œuvré pour le développement des courses et de l’élevage en France. Maurice de Gasté, époux de la petite-fille de “Nez-de-Cuir” et arrière-grand-père de Jean-Pierre, a fondé le Syndicat des Eleveurs en 1916 et instauré les premières Primes à l’Eleveur. Pierre de Gasté, père de Jean-Pierre, a initié, en tant que Président des Éleveurs, les Primes au Propriétaire en 1974. Ces primes sont les piliers du système actuel des courses et de l’élevage français.